bêtiser

⇒BÊTISER, verbe intrans.

Rare

A.— Dire des bêtises; plaisanter et parfois, tenir des propos grivois. Un troupier au geste conquérant, bêtisant avec une cantinière du 93^e (E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1870, p. 596) :

• 1. Nous nous étions trop attendris, nous convînmes de ne plus « bêtiser » ensemble; nous ne nous revîmes plus, je crois, jusqu'à l'Armistice.

BLANCHE, Mes modèles, 1928, p. 74.

B.— Faire la bête, affecter un air niais :

• 2. Ma femme, dit-il sans bégayer, je les ai tous attrapés. Notre vin est vendu! Les Hollandais et les Belges partaient ce matin, je me suis promené sur la place, devant leur auberge, en ayant l'air de bêtiser.

BALZAC, Eugénie Grandet, 1834, p. 115.

1^re attest. 1821 (DESGRANGES, Petit dict. du peuple cité par GOUG. Lang. pop., p. 149); 1834 (supra ex. 2); dér. de bêtise, dés. -er. — [betize] ou []. — Fréq. abs. littér. : 5.

BBG. — GOUG. Lang. pop. 1929, p. 148.

bêtiser [betize] v. intr.

ÉTYM. 1821; de bêtise.

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♦ Rare.

1 Dire des bêtises (⇒ Bêtifier); plaisanter, parler de manière futile (Goncourt, in T. L. F.).

0 Nous autres poètes contraints à bêtiser — à dire en chantant ce qui est impensable à froid.

Valéry, Cahiers, t. II, Pl., p. 1105.

2 Affecter la bêtise, la niaiserie.

Encyclopédie Universelle. 2012.